Le Thé turc à l’ombre des platanes

La Turquie n’est pas seulement un pays de buveurs de café, loin s’en faut. Il est une autre boisson chaude très populaire : le çay ou le thé. La boisson se popularise à la chute de l’Empire sous l’impulsion de Kemal Atatürk. Aujourd’hui, le pays est proportionnellement le plus gros consommateur de thé au monde. Le thé se boit à la maison, au travail ou se déguste à l’ombre d’un platane dans un des nombreux jardins de thé à Istanbul.

Cay alla turca …

Plantation de thé en Turquie

Le thé turc se prépare avec du thé noir. En effet, le pays en est producteur et notamment la province de Rize le long de la mer noire dont le climat pontique est propice à la culture des théiers. Il se récolte 200 000 tonnes par an de café turc qui se distingue par un caractère peu tannique et parfumé. S’il est généralement consommé pur, il est parfois aromatisé à la sauge, au tilleul, ou à la pomme. Attention à ce dernier ; très apprécié des touristes, Elma Çayi est souvent proposé sous forme de préparation instantanée.  Le thé turc se prépare au caydanlik ou rien, qu’on se le dise.

…  ou la magie du çaydanlik

Il se prépare dans un Samovar ou un çaydanlik (théière à double étage). La partie supérieure contient le thé (nem), l’autre de l’eau chaude pour le diluer. L’infusion est relativement longue, de 15 à 30 minutes. Dans un verre aux bords évasés (pour conserver chaleur et arôme), on verse donc d’abord le thé de la partie haute puis de l’eau chaude pour obtenir un thé foncé (Koyu) ou clair (acyk). Puis on y ajoute du sucre ou non, selon les goûts.  

Et des pâtisseries turques !

Rien de tel qu’une tasse de thé accompagnée de pâtisseries orientales!

Bien que cela ne soit pas systématique, il serait dommage de déguster votre thé turc sans goûter aux merveilles sucrées qu’offrent la Turquie… La douceur du Baklava ou du loukoum viendront contraster l’amertume du thé turc souvent jugé un peu fort pour les papilles occidentales. Il ne manque plus que les platanes et vous y êtes !