Phileas n’ayant pas l’attrait pour le jeu de son cousin Fogg avait décidé lors d’une escale à Vegas de s’aventurer dans la Vallée de la mort. Drôle d’idée nous direz-vous pour un amateur de boisson que de se confronter au désert… Et pourtant, c’est sur ce point de départ saugrenu que notre histoire commence.
La vallée de la mort et de la soif
Cette célèbre vallée se situe dans le désert des Mojaves. Cachée par des chaines montagneuses, les vents porteurs de nuages chargés de pluie ne parviennent pas jusqu’à elle. Ce qui en fait l’un des déserts les pus secs du monde. Dans cette partie du monde, les températures sont extrêmes. Furnace Creek, au cœur de la vallée détient d’ailleurs le record de la température la plus haute jamais enregistrée sur terre (56,7°). Mais surtout, la région se distingue par des paysages à couper le souffle. Des phénomènes de volcanisme extensif, de sédimentation, de déformation tectonique et des périodes de glaciation ont façonné un paysage aussi varié qu’époustouflant.C’est donc un beau matin, sur les traces des premiers pionniers que Phileas se lance à la découverte de Death Vallée.
Premier stop à Zabriskie Stop et son paysage lunaire…
Puis cap sur Badwater, le point le plus bas des Etats-Unis (86 metres sous le niveau de la mer). Ce désert de sel, vestige d’un lac asséché, doit son nom à son eau chargée en sel et donc impropre à la consommation. Fascinant… mais le vent et le sel accompagne notre blog-trotter.
Et c’est un Phileas salé de la tête au pied qui poursuit sa route vers le « natural bridge » (ou pont naturel) et the artist palette drive.
Des montagnes, du sable, des cailloux… du sublime, mais pas d’eau !
Indian tacos ou la promesse de vivres
Phileas assoiffé et il faut bien le dire fatigué erre désormais sur cette route 190. Et soudain, une pancarte « Indian Tacos ». Le commun des mortels aurait accueilli cette nouvelle avec un enthousiasme mesuré. Des tacos au curry, oui pourquoi pas. Mais notre Phileas, à cette vision, s’est senti un regain d’énergie. L’extérieur ne payait pas de mine, l’intérieur non plus. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’il y ait… à manger et à boire.
Dans lequel Phileas rencontre les Timbisha Shoshone
En fait du curry il n’y avait point. Déboussolé par la chaleur, Phileas en avait oublié que la Vallée de la Mort accueillait une tribu indienne autochtone d’Amérique du Nord. Les ancêtres des Timbisha Shoshone se sont installés dans cette région il y a plus d’un millier d’années. La vallée leur procurait alors tout ce dont ils avaient besoin : sources d’eau et nourriture (mouflon, lézard, lapin, mesquite, haricot, pignon de pin…). L’arrivée des migrants de l’est et des mineurs au XIXe siècle bouleverse ce mode de vie traditionnel des Timbisha Shoshone. Aujourd’hui, seuls une cinquantaine de personnes vivent dans le village indien de la Death Valley. Et quelques-uns d’entre eux proposent donc des Tacos aux voyageurs téméraires. Mais c’est sur le plat du jour, un sandwich garni de purée et de tranche de beauf grillé, que le choix de notre intrépide voyageur s’est porté.
Sweet tea et eau de concombre
Pendant la préparation du plat, les hôtes offraient gracieusement à boire du Sweet Tea et de l’eau de concombre.
Le premier à base de thé noir avait le mérite de rafraichir et d’apporter une petite note sucrée, à défaut d’être merveilleusement surprenant. Et Phileas, grand amateur de thé, ne pouvait rêver mieux pour se requinquer qu’un petit thé, même quelconque. Le plat manquait cruellement de « vert », une constante de la vallée de la mort décidément. La deuxième était donc particulièrement bienvenue. Fraiche et désaltérante, l’eau de concombre est une boisson originale et savoureuse pour accompagner son repas – pour qui aime le concombre bien sur. Phileas s’en est régalé avant de reprendre la route (on est jamais trop prudent n’est-ce pas).
De l’eau et du vert, et si l’eau de concombre n’était pas finalement le remède ultime dans la vallée de la mort !