Phileas n’a pas peur de voyager, mais l’Afrique du Sud, c’est un périple tout de même! « Et bien, se dit-il, ça fera l’occasion de quelques escales intéressantes ». Il est vrai que pour un amateur de café et de chocolat, le continent africain est un Eldorado. Mais ce n’est pas pour ces derniers que Phileas fait cap vers le sud. Non, c’est pour un curieux thé rouge que l’on nomme Rooibos. Les feuilles seraient extraites d’un buisson rougeâtre qui pousse exclusivement dans les montages du Cederberg. Tout ceci sonne comme une bonne comptine aux oreilles de notre globe-trotter préféré. Cap donc sur l’Afrique Australe !
Sur les terres du Rooibos
Si Phileas pensait que Johannesburgh marquait la fin du voyage, il n’était pas au bout de ses peines. Le Rooibos se mérite et le Cederberg, la chaine de montagne qui abrite le fameux buisson rougeâtre, n’est pas si facile d’accès. Clanwilliam, capitale du Rooibos, se situe à 200km au nord de Cape Town. Ici, les propriétaires terriens y cultivent le Rooibos depuis des générations.
Le sol est aride et pourtant… malgré plusieurs tentatives, le Rooibos ne pousse qu’ici. La floraison survient en été. On coupe alors les feuilles et les tiges avec une faucille et on les transporte en fagots pour les casser à l’aide d’une rouleuse. Le Rooibos est ensuite étalé en plein air et humidifié régulièrement pour la fermentation pendant une douzaine d’heures (ce n’est pas le cas pour le rooibos vert). Cette étape est essentielle car elle détermine le caractère aromatique du Rooibos. Il est ensuite séché sous le soleil d’Afrique du Sud et se colore au fur et à mesure de l’oxydation pour se farder de ce rouge pourpre caractéristique. Est-ce que Phileas a participé à la cueillette? L’histoire ne le dit pas. Une chose est sur, il l’a dégusté avec plaisir.
Une tasse de rooibos gorgée de soleil
Connaissez-vous ce vieil adage qui enjoint à ne pas se fier aux apparences? Et bien d’aspect, le Rooibos en breuvage prend une robe rouge intense. Pourtant à la dégustation, il se révèle doux et délicat. En Afrique du Sud, on aime le boire avec un peu de lait et du sucre. Mais son absence d’amertume permet de le consommer au naturel avec plaisir. Pour prolonger l’évasion, le Rooibos se prête très bien aux mélanges. Sa douceur s’associe en effet parfaitement aux saveurs fruitées, vanillées ou légèrement acidulées. Mangue, papaye, citronnelle, il est fait pour s’entendre avec les trésors locaux. Vous prendrez-bien un peu de « Sunny South Africa » en infusion?
En boisson chaude, la température de l’eau doit être chaude et l’infusion assez longue. Mais le « thé rouge » se boit aussi froid! Il suffit de laisser le breuvage refroidir ou de l’infuser à froid. Un thé glacé original et désaltérant aux douces saveurs d’Afrique du Sud.
Les vertus « magiques » du Rooibos
Très faible en tanins, le Rooibos ne contient pas de théine. De ce fait, petits et grands peuvent le boire à tout moment de la journée. Comme le thé, il contient notamment plusieurs substances antioxydantes telles que l’aspalathine ou la nothofagine – très bonnes contre la vieillerie dit-on. En Afrique du Sud, on le consomme pour traiter les coliques ou autres troubles de digestion A noter qu’en voie externe, on l’utilise également dans des pommades pour soigner les problèmes de peau (eczema, allergies…). Ajoutons qu’il contient du fluor pour conserver les dents en bonne santé et qu’il est riche en potassium, calcium et magnesium. De là à dire qu’il est magique, il n’y a qu’un pas…
Magique ou pas, le produit est bon, beau et bio. Qu’à cela ne tienne, le Rooibos aura une place de choix chez Phileas Lounge. Il est maintenant temps pour notre explorateur de s’en retourner les valises pleines de Rooibos et mélanges savoureux et étonnants.
Mais pas si vite! Il se murmure qu’un autre buisson, jaune cette fois, pousse sur les mêmes terres que le Rooibos. Un certain honeybush… Le voyage de retour peut bien attendre un peu.